Paris en grande difficulté face à l'OM
Comme chaque Classico, nous étions loin, très loin de l'ennui. Pourtant lorsque qu'on regarde le tableau du score après deux minutes de jeu, il affiche 1-0 pour le PSG. C'est sur leur toute première incursion dans la moitié de terrain marseillaise, qu'Ibrahimovic a marqué son neuvième but contre l'OM, un bourreau. Sur cette action, Dja Djédjé est pris dans son dos par Maxell, qui centre au deuxième poteau pour la reprise du suédois. Presque banal. C'est l'effroi dans le Stade Vélodrome, qui accueille sa plus belle affluence de la saison avec plus de 60 000 spectateurs, qui craignent de voir leur équipe sombrée. Mais ce qu'ils ne savent pas encore, c'est qu'il s'agira de l'unique tir cadré des parisiens en première mi-temps.
Car après dix minutes catastrophiques des hommes de Michel - une défense aux abonnés absente, un pressing et une agressivité inexistants - les Marseillais reprennent leur marche en avant, récupérent les ballons de plus en plus haut pour se procurer plusieurs occasions. A l'inverse, les visiteurs commencent à perdre les duels et la possession s'équilibre peu à peu. Ces efforts sont récompensés à la 26ème minute sur une frappe lointaine de Cabella, étrangement pas attaqué, qui passe entre les jambes de David Luiz. Kevin Trapp touche la balle mais ne l'empêche pas de rentrer. 1-1
La fin de la première mi-temps reste olympienne. À noter l'exceptionnel état d'esprit des deux équipes : UNE seule faute sifflée. Pendant ce temps-là, neuf cartons rouges ont été sorti lors de cette 25ème journée de L1.
Au retour des vestiaires, on pensait voir une accélération des joueurs de Laurent Blanc. Pas de mot, juste un nombre : 72. 72% de possession pour l’OM entre la 45ème et la 56ème. Les parisiens n’ont pas vu le ballon. Leur milieu de terrain, d’habitude si imposant, était dominé par Lassana Diarra – auteur d’une performance exceptionnelle - et Mauricio Isla. Le forfait de Marco Verratti y est, sans aucun doute, pour quelque chose. Mais les derniers mètres sont plus difficiles à franchir, l’attaque olympienne ne parvient pas à faire la différence.
Première alerte à la 54e : Aurier, trop collectif sur ce coup, tente le centre pour Ibra dans l’axe au lieu de frapper. Lui-même auteur d’un gros loupé sept minutes plus tard, un copié-collé du premier but, qui ne connait pas la même fin. Grosses frayeurs et premières alertes pour l’OM. Dans ce genre de match, les marseillais le savent, c’est le réalisme qui compte. Et ils vont en faire l’amère expérience comme souvent dans le Classico ces dernières années. Une mauvaise sortie de Mandanda sur l’intenable Zlatan à droite de la surface, un centre en retrait pour Di Maria, un crochet mettant Dja Djédjé hors-course et un but pour l’argentin (71’). L’ivoirien est responsable sur les deux buts encaissés.
Les changements effectués par Michel n’y changeront rien, malgré une dernière occasion de Nkoudou (89’).
À défaut d’une victoire, les supporters ont apprécié l’opposition proposée face à l’ogre parisien – 18 tirs, ratio meilleur que n’importe quelle équipe opposée au PSG cette saison. De longs applaudissements sont descendus des tribunes au coup de sifflet final. Pas sûr que les coéquipiers de Mandanda s’en contenteront en voyant le classement. Une dixième place en championnat, à 11 points de l’AS Monaco, deuxième. Une bonne préparation pour Paris en revanche, qui recevra Chelsea dans dix jours, en huitième de finale de Ligue des Champions.